Désolé pour les fautes qui seront peut être nombreuses...
J’ai eu du mal à accepter le fait d’être harcelé. Je crois que tout a vraiment commencé en sixième pour moi. Je changeais de régions pour suivre ma mère et son nouveaux mec. Un collège où aucun de mes amis de là primaires n’étaient. Les réflexions ont commencé immédiatement, sur mon poids, c’est vrai que je suis loin d’avoir la taille mannequin... sur mes cheveux roux et petit à petit sur ma façon d’être. Je suis plutôt introverti et je préfère largement m’enfermer dans les livres et l’imaginaire qu’aller vers les gens. Ça a commencé par des réflexions, des petites moqueries qui ont finis par empirer sur des insultes au fur et à mesure du collège. J’ai passé les quatre ans du collège dans les classes de mes « bourreaux ». A chaque nouvelle année j’avais l’espoir de tomber dans une classe totalement différente et chaque années je tombais à nouveau sur eux. J’ai finis par me faire quelques vraies amis qui ne savaient pas vraiment quoi faire et souvent ils me disaient d’ignorer. Mais c’est à partir de la troisième que tout a empirer, mon corps à changé et mes rondeurs d’enfants sont devenue des rondeurs de femme... les réflexions sexuel et dégradantes ont fait leur apparition. On me collait des mains aux fesses au détours de couloirs, on essayait de me toucher les seins...
En quittant le collège pour le lycée je pensais que j’allais enfin m’en sortir mais manque de bol complet. Je suis dans la classe de quasiment tout mes harceleurs. Et d’une petite dizaine je suis passé à trente personnes sur mon dos. On me faisait du chantage pour les devoirs, en contrôle on me piquait ma feuille pour la faire tourner... c’est aussi cette année que les coups ont commencé. On me poussait dans les murs, on me collait des gifles en passant et si j’osais l’ouvrir alors j’en prenais une de plus. Ils ont même étaient jusqu’à me pousser dans les escaliers. Je mentais à mes parents, les bleues sur mon corps venaient du cheval que je pratiquais beaucoup. Je ne pouvais plus faire un pas sans subir de réflexions, on me cracher dessus et des gens que je ne connaissais même pas ont commencé eux aussi à me harceler pour suivre le mouvement. Tant que je restais le mouton noir alors eux étaient en sécurité de ce niveau la. Et les geste sexuel ont encore gagné en puissance. Un groupe de garçon m’a coincé dans les toilettes et ont voulus me déshabiller, je ne sais toujours pas comment j’ai réussis à leur échapper. Les rumeurs courraient sur moi et les autres élèves du lycée fermaient les yeux et même rigolaient de moi lorsque je me faisais harceler sous leurs yeux.
C’est une prof, ma prof d’histoire qui a finis par me faire sortir de se cercle infernal. Elle avait remarqué qu’un de mes devoirs était identique à presque tous ceux de la classe. Elle m’a convoqué et a voulus savoir pourquoi. Je n’ai rien lâché et alors que l’on parlait dans un couloir un des garçons de ma classe et passé dans mon dos et gifler l’arrière de la tête juste sous le regard de la prof. C’est cette gifle qui ma sauvée dans un sens. Cette prof ne m’a plus lâché de toute ma scolarité et grâce à elle les choses on changé pour moi. En première j’ai choisi une filière L et je me suis fait des amis qui m’ont soutenue et ne m’ont plus lâché. Je n’étais plus dans la classe de mes harceleurs et de 30 élèves nous étions passé à 10 dans notre toute petite classe.
Pourtant alors que je vais avoir 20 ans et que je suis sortie depuis 5 ans du harcèlement je continue à avoir des mauvais réflexes d’auto défense quand on me touche sans me prévenir. Je sursaute souvent quand on me frôle de trop près et je suis hanté par le fait de croiser un jour ceux qui m’ont pourrie la vie pendants 5 ans. Je n’arrive pas vraiment à accorder ma confiance et les nombreux « sévices » sexuel que j’ai subie me plombent au quotidien dans ma vie intimes, je n’arrive pas à laisser un garçon m’approcher d’assez près pour entamer une relation peut importe sa nature.
Pourtant aujourd’hui j’arrive à en parler plus librement et je veux vraiment aider les jeunes qui subissent la même chose que moi dans le silence. Mes parents ne sont pas au courant de tout ça et je ne sais pas si j’arriverai un jour à leur en parler.
J’essaye de me reconstruire au quotidien mais j’échoue souvent. Pourtant je me répète souvent: « vos mots m’ont fait trébuché, mais jamais vous ne m’avez fait tomber ». Je suis en vivante alors que j’ai souvent voulus tout arrêter et c’est déjà une victoire pour moi.
Merci de m’avoir lu. Et je suis là si vous voulez parler. Je sais que je parle plus facilement a quelqu’un qui sait de quoi je parle et je ne sais pas si c’est pareil pour certains d’entre vous.