Bonjour à vous,
Déjà pour commencer je tenais à saluer le courage de chacun et chacune de témoigner et de revenir sur des périodes douloureuses, pour pouvoir se libérer et aider les autres.
Je m’appelle Laurine, j’ai 22 ans et j’ai subi du harcèlement scolaire au collège.
Depuis petite je n’ai jamais vraiment accrochée à l’école, ce n’étais pas du tout mon truc, et par la même occasion je n’étais pas vraiment sociable, ce qui d’ailleurs effrayait les maîtresses qui en parlaient beaucoup à mes parents.. eux, il n’étais pas inquiets, ils disaient que cela faisait parti de mon caractère de ma personnalité et que chaque enfants est différent. J’ai fais ma primaire pas au top mais largement supportable.
L’enfer a commencé quand j’ai passé le pas de la porte du collège, de la 6e à la 3e j’étais la fille à ne surtout pas fréquenté, c’était « la honte » de parler avec moi. Pourtant je n’ai rien fait pour que cela se passe ainsi, j’étais simplement pas à leur goûts, pas assez à la mode, pas assez jolie, et plutôt inintéressante. J’avais la boule au ventre de devoir me rendre en cours, bien sûr comme beaucoup de personne dans mon cas, je n’en ai jamais parler à mes parents, car ils m’ont toujours dit que j’avais du mal à rentrer dans les cases, et que pour eux le problème venait de là. Hors, ce qu’ils ignoraient, c’est que ce que j’ai subi s’appelait du harcèlement, de l’acharnement pur et simple. Je recevais des insultes et des menaces à longueurs de journée, sur mon physique, sur ma famille, mais surtout le physique. On me répétait sans cesse que j’étais « moche » à longueur de journée et tout les jours. On me volait mes affaires, et puis encore et toujours des moqueries. Pendant les temps de pauses, j’allais m’enfermer au toilette, de peur qu’un groupe viennent s’acharner sur moi pendant la récré. Le midi à la cantine je mangeais seule, sur une table de 5-6 personnes, comment vous dire que j’avais tous les midis les larmes aux yeux, de me dire pourquoi moi, pourquoi je me retrouve seule à cette table sans personne à qui parler, personne pour rigoler, comme le font les autres, moi je n’avais personne. Beaucoup de regards étaient figés sur moi, voir une personne seule c’était comme voir un monstre. On me collait des chewing-gums dans les cheveux, on me surnommait la chauve souris, voyez comme le niveau était bas.. et pourtant je n’ai jamais baissé les bras, j’ai eu des périodes très très compliquées, mais jamais je me suis laisser aller, j’ai encore des séquelles à l’heure d’aujourd’hui, je n’ai aucune confiance en moi, j’ai très peur du regard des autres, j’ai des angoisses, on n’oublie jamais quelque chose qui nous a blessé pendant des années. Des choses qu’on a garder pour soi pour protéger son entourage. Aujourd’hui j’ai 22 ans, j’ai un travail, une vie stable, mais je ne suis pas épanouie, tant que je n’aurai pas retrouver cette confiance, tant que je n’aurai pas fini mon combat, car ne c’est pas parce que le temps passe, que les blessures ne sont plus là, il faut énormément de temps pour les soignées et se reconstruire. Et c’est aussi grâce à Jeremy qu’on peut aujourd’hui en parler librement, qu’on peut aider quelqu’un rien qu’en écrivant notre témoignage, pour montrer qu’on est pas seul. Il y a une chose dont je suis fière c’est d’avoir tenu le coup, toute ces années, malgré la pression, le stress, les larmes, il faut se dire que la vie c’est pas ça, le meilleur nous attend, ça c’est qu’une période de notre vie, qu’on oubliera certes jamais, mais qu’on essaiera avec le temps d’en faire une force. Et surtout, ce que je regrette le plus, c’est de ne pas en avoir parler. Il faut en parler, peu importe la personne, tant que c’est quelqu’un d’extrême confiance, il faut en parler et trouver des solutions. On peut s’en sortir, on est maître de nos choix, donc stop au harcèlement. J’espère avoir aider des personnes en vous dévoilant mon petit parcours.. pour ceux qui sont en plein dedans ne lâchez pas faites vous aider parlez en il n’y a rien de honteux. Tellement de personnes seront là pour vous aider vous n’avez pas idée !