Bonjour !
Je m’appelle Lola j’ai actuellement 22 ans et je suis actuellement étudiante en 4ème année.
J’ai été victime d’harcèlement mais les séquelles sont encore présentent.
Je vais donc vous faire par de mon harcèlement.
En primaire : j’étais une enfant assez timide, réservée et l’on m’a toujours apprit le respect des autres. J’ai toujours eu très peu d’ami(e)s je n’ai jamais compris le pourquoi du comment mais les autres ne m’appréciaient pas plus que ça et profitaient beaucoup de ma gentillesse car mon problème était que je ne savais pas dire non. Donc en primaire je ne subissais pas d’harcèlement à proprement parlé mais j’étais une petite fille exclu avec quelques amies mais qu’on ne calculais pas tellement et dont certaines personnes se moquaient par derrière.
Au collège : nouveau départ j’ai été dans un collège où très peu de personnes de ma primaire se trouvaient pour tenter enfin de me faire de vrai(e)s ami(e)s et de me faire accepter.
Ma 6ème se passe correctement j’arrive à me faire un groupe d’ami(e)s même si je sentais que certaines personnes me critiquaient et ne m’appréciaient pas tellement.
En 5ème le groupe d’ami(e)s éclate à cause d’une fille qui ne m’aimait pas et donc certaines personnes sont restées avec moi et d’autres avec l’autre partie du groupe donc c’est une situation très complexe car l’autre partie du groupe va mettre cette faute sur moi et va commencer à me détester.
En 4ème certaines moqueries ont commencées et certaines personnes prenaient de plus en plus une certaines confiance face à moi. Des critiques dans le dos se sont instaurées et parfois des critiques directes mais comme j’étais une personne gentille qui ne savait pas se défendre je laissais faire.
En classe de 3ème le harcèlement c’est vraiment instauré. Je me suis retrouvée dans une classe sans aucun ami. Comme mes ami(e)s n’étaient pas dans ma classe nous n’avions pas les mêmes horaires de cours, je me retrouvais donc seule certains midi pour manger et lors de certaines récréations je sortais à l’extérieur du collège pour que personne ne me voit seule. Dans la classe des moqueries, des critiques, une pression des autres élèves commençaient à s’instaurer. Ils empruntaient des affaires de ma trousse sans me demander mon avis, ne voulaient pas me rendre mes crayons et je ne savais pas me défendre. Quand je passais à l’oral devant tous les monde ça rigolait, je sentais les regards, les pressions. J’étais clairement exclue et donc c’était très pesant. J’ai donc loupé énormément de jours de cours, j’ai informé mes parents de ce que je subissais et que c’était lourd à porter tous les jours mais aucune démarches concrètes n’ont été faites. J’arrivais le matin avec la boule au ventre et l’envie de vomir car je me demandais que va t’il se passer encore aujourd’hui, quelles critiques je vais subir ? Quels regards ?
En plus de ce harcèlement et cet isolement j’avais une professeur de français qui s’acharnait contre moi parce qu’apparemment mon comportement renfermé l’agaçait. Mes parents lui ont expliqué l’harcèlement que je subissais et cette professeur à tentée de régler cet harcèlement en me donnant des heures de colle pour apparement m’endurcir. Mes parents ont refusé mais n’ont jamais cherché à dénoncé tout cela. Cette année est passée et j’ai loupé énormément de jours de cours. Cette situation devenait invivable.
Au lycée : j’ai décidé d’aller dans un lycée avec ma meilleure amie où les autres du collège n’allaient pas. Donc confiante je me disais que tout allait bien ce passer que c’était un nouveau départ. Quelques semaines après la rentrée ma meilleure amie m’a laissé tomber et c’est amusée à me mettre toute la classe à dos en racontant des choses fausses aux autres à mon égard et en disant que je critiquais les autres. Donc bien évidement les autres l’ont cru et donc je me suis retrouvée dans une situation d’harcèlement globale donc des critiques en face, des critiques par derrières, de l’isolement, des regards, de l’oppression de groupe verbale. Si je peux citer des exemples : pour ne pas rester seule je suivais cette fille qui était soit disant ma meilleure amie avec ses nouvelles amies pour ne pas manger seule le midi et je me prenais des commentaires du genre « pourquoi tu nous suis » « tu veux quoi toi mange pas avec nous t’es pas notre pote »; une fois on était en classe et une fille a commencé à me poser une question devant toute la classe « tu penses quoi de ce mec ? Il te plais ? » donc j’ai répondu « c’est pas mon style » et donc ensuite toute la classe a commencé à surenchérir « c’est quoi ton style ? Pourquoi tu veux pas sortir avec lui ? Pourquoi c’est pas ton style t’es vexante avec lui ? Et pleins de questions qui m’ont crée une oppression donc je suis sortie de la classe complètement ailleurs j’étais complètement perdue, j’avais un cours après mais dans ma tête je pensais avoir finit tellement j’étais perdue donc je suis arrivée en cours en pleurant le professeur m’a dit de sortir et une seule fille de la classe est venu me voir pour me demander ce que j’avais, une autre était à côté et a dit « laisse la tranquille c’est une boloss elle pleure pour rien laisse la pleurer celle là ». Donc voilà mon année de seconde qui peut se conclure par du harcèlement verbale, moqueries, isolement/exclusion, critiques et très dure psychologiquement. Cet harcèlement m’a fait chuter mes notes donc j’ai du m’orienter vers une voie technologique en 1ère.
J’ai supplié mes parents de me faire des cours en ligne. Ma mère a catégoriquement refusé car elle ne voulait pas que je sois exclue socialement.
Donc en 1ère, nouveau lycée, nouveau départ : je me fais des amies petit à petit mais je me rends compte que c’était des mauvaises fréquentations et je ne me sentais pas à l’aise avec elles donc je décide naturellement de changer d’amies. Dans ce nouveau groupe d’amies je retrouve une fille qui était dans mon collège donc qui savait que j’étais une personne vulnérable et dans ma classe il y avait un garçon qui venait de mon lycée de seconde donc qui savait également que j’étais vulnérable. Ils se sont amusés à me harceler sauf la classe n’a pas suivit donc ils n’ont pas pu faire ce qu’ils voulaient faire. En première et en terminale j’étais partiellement exclu/isolée mais je ne subissais pas d’harcèlement. L’exclusion fait quand même une blessure et l’harcèlement passé procure des séquelles telles que j’écoutais tous ce que les autres disaient, quand ils rigolaient je me sentais persécuter. Et comme j’étais isolés et mise à l’écart je pensais que les rires me visaient.
En étude supérieure : beaucoup de personnes ne parlent pas d’harcèlement en études supérieures mais il existe.
Je suis allé dans une ville à 3h de route de chez moi dont très peu de personne de ma ville d’origine allaient. Je me suis retrouvée dans une école sans connaître personne donc nouveau départ. Très rapidement je n’ai pas su m’imposer, me créer un cercle d’amie donc j’ai été mise de côté. Toujours la dernière choisie pour les groupes, toujours a chercher avec qui me mettre. J’ai pu au cours de cette année me faire quelques potes mais ils se servaient de moi niveau notes pour les travaux de groupes. Donc j’avais deux trois potes mais le reste de la classe m’ignorait, me critiquaient par derrière et me lançaient des piques. Je ne buvais pas, ne couchais pas et ne fumais pas donc peut être que ça m’excluait indirectement.
2ème année d’étude j’ai donc changé d’école mais en restant dans la même ville. Donc nouveau départ. Je me fais des amis tout ce passe bien donc j’me dis tout à l’air de bien rouler. Une fille était toute seule dans la classe donc gentiment et parce que je ne voulais pas qu’elle vive ce que j’ai vécu je lui dis de se joindre à mon groupe. Sauf cette personne était de ma ville d’origine et était amie avec certains de mes anciens bourreaux. Très rapidement elle a propagé des critiques à mon égard, des mensonges, comme quoi je critiquais les autres et donc elle a réussit à m’exclure et encore une fois j’me suis retrouvée isolée et seule sans personne à qui parler dans cette classe. Tous les matins avant d’aller en cours je me mettais à vomir tellement mon estomac était noué de stress et 3 mois après la rentrée j’ai dis à mes parents stop j’arrête je fais une année de pause j’en peux plus c’est soit ça soit je monte au ciel. Donc j’ai arrêté cette école en cours d’année, j’ai pu me concentrer sur moi même, tenter de me reconstruire, travailler sur moi même pour savoir pourquoi les gens s’attaquaient à moi.
Et donc ensuite j’ai refais ma 2eme année dans une autre ville très loin de tout dans une école où je ne connaissais personne et j’ai pu enfin me faire des amies et surtout une meilleure amie, passer une année fabuleuse et sourire à nouveaux en allant en cours.
En 3ème année ma meilleure amie a changé d’école donc je me suis retrouvée avec les autres qui se servaient pas mal de moi dans les travaux de groupes pour mes notes. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’une fille que je pensais mon amie se fâche avec moi pour une raison complètement incohérente et donc elle m’a exclu du groupe de classe et donc moi qui ne voulais pas que le harcèlement recommence je n’allais plus en cours. J’ai quand même validé mon année en travaillant de chez moi.
4ème année nouveau départ car toutes les personnes qui ne m’aimaient pas tellement ne sont plus dans l’école.
A l’heure actuelle je ne sais pas si cet harcèlement va recommencer ou si c’est définitivement terminé mais les cours en distanciel en vu de la crise sanitaire m’ont beaucoup aidé et m’ont permis d’échapper à peut être une année qui aurait été encore une fois une année d’harcèlement ou d’exclusion.
Cette peur d’harcèlement probable restera toujours en moi, des fois j’ai des flashs qui reviennent et mon estomac se lie mais si j’ai un message à faire passer à toutes les personnes qui ont ou subissent du harcèlement c’est : « battez-vous, ne lâcher rien, parlez-en, portez plainte, penser à votre vie future qui sera loin de tous ses gens malveillants et entourez-vous de spécialistes qui pourrons vous écouter et vous aider à renforcer votre caractère et à ne plus vous laisser marcher dessus ». Le chemin est long pour une reconstruction mais plus on fera le travail tôt plus on sera mieux plus tard. Force à nous !