bonjour,
Aujourd'hui je vous écris pour vous raconter mon histoire, elle se déroule de l'école primaire jusqu'a la fin de ma scolarité...
Ça commence dans une petite école d'un petit village situé dans l'arrière-pays niçois je suis alors en primaire, de petite taille du à une maladie génétique j'avais le droits aux insultes et aux moqueries dues à mon gabarit ( petite et menu je faisais assez frêle ) et je pense que les élèves profitaient de ma faiblesse à la moindre occasion pour m'exclure en permanence, se moquer allègrement et parfois même me frapper je me rappelle comme si c'était hier du haut de mes 9 ans m'être fait bloquée contre un mur et littéralement tabassée par un garçon de ma classe pendant la récréation et tout ça bien sur à l'abris des regards des adultes... alors tanpis: puisque personne n'a su remarqué ce qu'il venait de ce passer je passe ça sous silence et je décide donc de me taire sur ça puis sur tout le reste. Arrive l'entrée au collège ( toujours dans ce même village ) tout ce passe bien du moins au début... car le harcèlement fait malheureusement vite son retour... menaces, insultes, coups, moqueries et harcèlement physique et morale... j'en vois de toutes les couleurs mais ne baisse jamais les bras malgré tout ça je reste très investie dans ma scolarité et pour moi à ce moment-là c'est tout ce qui compte mais j'en ai tellement pris plein la gueule que je n'ai plus peur: je rétorque cette fois-ci : au moindre embêtement que ce soit garçon ou fille: je frappe après tout , j'estime recevoir suffisamment de coups pour pouvoir me permettre de les rendre et d'ailleurs ça commence à se faire ressentir : les élèves savent que je me défend et passent donc à l'étape supérieur dans le harcèlement: une fois sortie du collège, ils profitent que je fasse tomber par terre sans faire exprès certaines de mes affaires d'écoles , les ramassent, les volent, prennent un briquet et y mettent le FEU sous mes yeux, impuissante.... une plainte à était déposer bien sur car cette fois-ci je n'avais pas le choix pour une fois de le dire à mes parents: mon agenda et d'autres affaires ayant des traces de cramé ça se voyait et j'étais dans l'impossibilité de le cacher et mes bourreaux ont écopés d'un simple rappel à la lois. Etant au courant de cette histoire ma famille commence à me demander régulièrement des nouvelles et quand je rentre me pose la question : " ça à était l'école aujourd'hui ? " car je suis rentrée un nouveau soir avec ma trousse et mes affaires remplis de blanco qu'un des élèves de ma classe c'était fait un malin plaisir de renverser partout bien sur... et moi qui répond tout fièrement et avec un immense sourire: oui, nickel, aujourd'hui on m'a juste renverser du blanco dans ma trousse mais je ne me suis pas fait frapper alors c'était une bonne journée ! et le pire dans tout ça c'est que mon sourire était tellement sincère ce soir là... c'était le sourire d'une petite fille soulagée de n'avoir eu juste " que du blanco renversé dans sa trousse" ben oui évidement, j'avais vécu tellement pire que j'appelais une journée comme celle-là: une bonne journée...
Les mois passent et je déménage à 1200 KM du village, complètement à l'autre bout de la France: j'ai 13 ans et je fais alors ma rentrée de troisième dans ma nouvelle région et dans mon nouvel établissement et avec mon passé plus le manque total de repères: je suis complètement perdue, renfermée et extrêmement réservée je ne parle presque pas et suis donc mise à l'écart de la part de ma classe: je m'isole beaucoup et ça a surement nourrit le fait que ma classe m'exclue autant: je sens les moqueries, les messes basses et les regards de travers mais qu'importe je suis très timide et solitaire après tout alors je n'ai que ce que je mérite pensais-je... mais commence alors ce fléau: le pire qu'il soit: le CYBERHARCELEMENT !!! Je suis en âge de me créer un compte Facebook alors pourquoi pas en profiter, et c'est là que ce tout nouvel harcèlement se met en place;
sur Facebook est diffusé la fameuse photo de classe et en dessous une vague de haine et de moqueries à mon sujet: des réflexions, des surnoms moqueurs etc... Ils ont jusqu'à été me traité d'autiste ; et oui je suis tellement discrète et effacée qu'ils me pensaient surement incapable de communiquer avec eux et de ce fait je devais sans doute paraître très différente... et bien sur comme à mon habitude: je me tais, plus le temps passe et plus j'encaisse, et plus je m'éteins.... je reçois des messages anonymes d'insultes et je me laisse complètement faire et ne bronche pas laissant mes harceleurs se régaler tout en les ignorants je n'ai ni l'envie, ni la force de répliquer aux réflexions et aux moqueries et puis aucune violence physique à mon égard: c'est le principal alors j'encaisse, je me tais et je laisse passer: c'est ma devise. Et puis un soir alors que je pars me coucher ma mère décide d'aller sur l'ordinateur , va sur mon compte Facebook et tombe sur cette maudite photo de classe ainsi que tous les joyeux commentaires dessus et les miens biens sur, qui répliquent tout de même à ce déferlement de haine. Après cette vision d'horreur sur ce réseau social ma mère décide de tout imprimer les captures d'écran d'absolument tous les commentaires ( les miens compris cela va de soit ) et de tout montrer à la principale de mon collège qui met les pieds dans le plat et décide d'intervenir dans la classe afin de calmer mes harceleurs ce qui fonctionne d'ailleurs: c'est fini, plus de moqueries, plus de réflexions méchantes, de regards de travers et terminer le cyberharcèlement: de toute façon ma mère m'a fait fermer mon compte Facebook afin que ça ne se reproduise plus ! enfin tranquille quel soulagement ! je peux mon consacrer au brevet des collège que j'obtiens avec mention malgré tout ça. Une année de passée: grâce à Dieu merci je peux enfin tirer un trait dessus ! je passe donc maintenant au lycée : un lycée pas très bien réputé dans lequel je ne me sens absolument pas à l'aise car il y'a beaucoup de "racailles" à mon goût et j'appréhende beaucoup mais encore une fois je me focalise sur mes études: pour moi c'est le plus important et là cette fois-ci j'ai 2/3 amies dans ma classe que je côtoie toujours aujourd'hui pour mon plus grand bonheur d'ailleurs ! et cela m'aide énormément dans ma scolarité: elles sont mes petits rayons de soleil ! je subis quelques moqueries et réflexions mais je ne suis pas la seule : nous sommes une classe que de filles et il y'a beaucoup d'histoires entres elles et vu que je ne me mêle jamais de rien cela permet de me faire encore plus oubliée que d'habitude, bien que ça ne m'empêche pas d'être régulièrement moquée pour ma manière de m'habiller , et insulter de "pouilleuse" parce que je fais beaucoup de psoriasis sur le cuire chevelu et cela implique une énorme quantité de pellicules bien visibles malheureusement et ça passe pour des "lentes" et donc des poux... j'entends des que je passe dans les couloirs: " pouilleuse" , "elle a des pustules" etc... mais bon mis à part ces petits désagréments je passe deux années a peu prés correcte on va dire donc je vis avec, je me tais pour ne pas changer et je vis avec puis attends avec impatience que mes deux années de BEP passent. Une fois mon BEP obtenu vient l'heure d'aller en BAC et je tiens bon, je m'accroche coûte que coûte pour décrocher ce putain de BAC ! mais voila, plus le temps passe et plus je m'éteins à petit feu, je me renferme encore plus et je commence à développer de la phobie scolaire: j'en viens au point ou je vomis avant de franchir la salle de classe tellement j'en suis malade et a bout... je finis par avoir le déclic et je demande à ma mère d'obtenir un RDV avec ma professeur principal pour arrêter le BAC sans donner d'explication bien sur, juste je veux arrêter mes études sauf que naturellement, ça ne c'est pas passé comme prévu: ni ma mère ni ma prof n'ont voulu accepter que j'arrête: il ne me restait plus que 5 mois à tirer alors j'ai serrer les points, les dents et je me suis battue jusqu'au bout pour ne pas sombrer et décrocher mon BAC ça m'arrivait même de faire des crises de spasmophilie quand je n'arrivais plus à supporter les réflexions et les moqueries mais je me relevais toujours, et je revenais en cours comme si de rien n'était et plus endurcie à chaque fois , a force j'apprenais a ce que plus rien ne me fasse effet, j'étais comme vaccinée, anesthésiée de tout ça et enfin j'ai obtenu mon BAC de justesse ! mais peu importe: je l'avais !!!! j'ai beaucoup pleurée ce jour là, non pas pour l'obtention de mon diplôme mais parce que cela signifiait la fin de l'enfer !!! fini ces 4 années de calvaire et fini le harcèlement scolaire !!!! je précise que maintenant les enseignants font beaucoup plus attention au harcèlement que peuvent subir certains élèves mais à l'époque ce n'était absolument pas le cas, aucun d'entre eux n'a fait attention ni n'a remarqué ce que je subissais à longueur de temps...
Les années passent : j'ai 21 ans et je m'inscrit à l'auto-école ( une auto école qui est actuellement d'ailleurs sous le coups de plusieurs plaintes de déposées contre le moniteur qui la dirige et qui à l'époque ne l 'était pas encore. ) Je passe mon code: jusque là tout va bien et tout se corse au moment ou je passe les leçons de conduite: mon moniteur est beaucoup plus âgé que moi mais ça ne l'empêche pas de me rabaisser sans cesse à la moindre erreur commise, ses réflexions sont humiliantes et désobligeantes, elles sont même méchantes: il me traite de conne assez régulièrement etc.. le comble est qu'il fini par lever la main sur moi à trois reprises: je me suis pris des claques derrière la tête pour un simple regard dans le rétro , des coups sur la cuisse aussi mais cette fois-ci ça laisse une trace: j'ai un beau bleu et je suis dégoûtée... il avait un stagiaire qui a fait en sorte de se retrouver seul avec moi dans sa voiture et qui lui aussi en a profiter pour me toucher de partout et je dis bien PARTOUT... il m'a plaquée sur le capot de sa voiture et il c'est frotté sur moi et j'en passe... Je ne me suis pas laissée faire par ce gros porc et il y'avait du monde qui commençait a arriver c'est ce qui m'a sauver: il l'a d'ailleurs dis : " je vais te laisser tranquille, de toute façon je ne peux pas te violer, il y'a trop de monde et tu vas crier" c'est comme ça que je me suis sortie de cette horrible situation... enfin bref je vous passerai tous les détails mais malgré ça j'ai obtenu mon permis quelques mois plus tard et grâce à Dieu merci je ne les ai plus jamais revu ni mon moniteur, ni son stagiaire et croyez moi que je suis bien ravie d'apprendre qu'il y'a des plaintes de déposées contre cet homme pour des faits similaires sur d'autres personnes !
voila , je suis désolée car ce témoignage est très long mais j'avais tellement de choses à dire... aujourd'hui j'ai bientôt 28 ans et je suis tout de même marquée par mon passé, il fait de moi la personne que je suis et je pense pouvoir dire que comme Jeremstar, et bien d'autres personnes ; je suis une SURVIVANTE car aujourd'hui je suis la pour vous en parler et je vous livre mon témoignage non pas pour me plaindre attention, mais pour vous dire ô combien c'est important d'en PARLER : par pitié ne faites pas la même erreur que moi, PARLEZ-EN j'aurai tellement voulu avoir ce courage quand il en était encore temps et aujourd'hui il est trop tard: c'est du passé et je préfère le laisser derrière moi ( même mon entourage n'est pas au courant du quart de tout ce que j'ai pu vivre ) personne au monde sait à quel point je reviens des enfers et je ne souhaite ça a personne ! alors oui, je suis là pour vous dire à quel point c'est important de ne pas vous isoler, et de ne pas vous laisser faire sous aucun prétexte ! saisissez la main qui vous ai tendu ! de nos jours il y'a énormément de prévention sur le harcèlement ce qui n'étais absolument pas le cas à mon époque , je n'ai malheureusement pas eu cette chance et peut-être que j'aurai réussi à parler alors saisissez cette chance à votre tour et au nom de tous ceux qui ce sont enfermés dans le silence et qui ô grand malheur n'ont pas survécus à leur histoire ayez le courage de PARLER. Je vous envoie pleins de force et de courage.