Bonjour,
Je m’appelle Charlène j’ai 32 ans et je trouve cette plate-forme très intéressante, merci à toi jerem pour tout ce que tu fais par rapport au harcèlement, toute cette sensibilisation.
Je voulais vous parler de ce que j’ai vécu moi-même à l’âge de 12 ans j’espère que ça aidera d’autres dans ce même cas..
Voilà à 12 ans je suis rentrée au collège, j’étais tellement contente mais hélas au bout de quelques semaines ma vie au collège s’est transformée en cauchemar.
J’étais une jeune fille qui avait pas du tout confiance en elle, je me trouvais nulle, bête, moche..
et ce que je pensais de moi a été confirmé par mes camarades de classe qui se moquait de moi à longueur de journée, j’étais devenue leur « bête de foire « c’était des paroles et des actes envers moi très violentes
On me poussait, on me crachait dessus, on me mettait des claques pour aucune raison,quand j’allais au tableau on essayait de me faire tomber, on me disait que j’étais moche, qu’il fallait que je me rachète une tête. Mes parents à ce moment là fumaient beaucoup et mes vêtements et cheveux étaient imprégnés de l’odeur de la cigarette on me disait que je sentais mauvais…
Et ça tous les jours, j’avais une boule au ventre à l’idée de me rendre à l’école, je l’ai très mal vécu mais je n’en ai jamais parlé car je me disais que ce n’était pas grave, que ça allait passer.. mais ça ne passe jamais, à force je me suis tue et j’ai complètement sombré. J’ai commencé à penser à la mort je me disais qu’ils avaient raison
Un jour j’ai pris un couteau et je voulais en finir.
Heureusement mon frère est rentré dans ma chambre à ce moment là, ensuite à 16 ans je suis passer à l’acte en avalant des somnifères puissants, ma maman m’a retrouvé dans mon lit inerte, j’ai été hospitalisé de suite, j’ai été suivi par des psychologues mais si j’avais eu quelqu’un avec qui j’avais pu en parler ou avoir une plate-forme comme celle-ci ça m’aurait évité d’avoir ces idées noires, je me disais qu’on ne me croirait pas car l’harcèlement scolaire à cette époque personne en parlait
Et à ce moment-là heureusement les réseaux sociaux n’existaient pas encore sinon probablement que je serai plus de ce monde
Alors vraiment il ne faut pas hésiter à en parler, ne surtout pas rester comme ça et se dire que c’est normal et que ça passera, car non ce n’est pas normal du tout