Bonsoir Mathilde, que tu sois capable d'écrire des heures, cela se conçoit : cela procure un bien tellement énorme de pouvoir enfin s'exprimer - mais avec un infini soulagement - ce qui est un premier barrage que tu as passé + pouvoir le faire sans se sentir à tort "honteux(se)"...
S'exprimer (enfin) librement, que ce soit sur un journal intime ou sur un espace public (dans ce dernier cas avec évidemment juste discernement et prudence) est en tant que tel une victoire sur soi même et la prison intérieure dans laquelle les harceleurs vous enferment, sans qu'ils ne s'en rendent forcément compte, et c'est bien là l'un des problèmes les plus fondamentaux d'ailleurs....
Cette expression témoigne aussi du fait que tu a réalisé aujourd'hui, à très juste titre, ton droit fondamental à EXISTER, l'un des droits les plus essentiels de l'individu (enfin remarque, par les temps qui courent, j'ai des fois un doute pour certains mais bon...lol).
Je ne peux pas cependant ne pas "réagir" sur ce que tu ressens par rapport à tes parents, mais je ne saurais exprimer mon avis qu'avec la plus extrême des modesties, une vie n'étant pas une autre et chaque expérience se respectant.
Je ne sais pas si tu as pu ou souhaité aborder ce sujet avec tes parents, mais cela pourrait peut être s'envisager, histoire d'évacuer cette idée que pour eux tu aurais pu être un "loupé" (ce que tu n'es pas évidemment, que tu puisses le penser à tort est autre chose).
La nature est fort diverse de ses goûts et de ses beautés comme de ses "imperfections" (ce dernier mot a toujours un arrière mauvais goût pour moi) : papa de trois garçons, je n'ai pas été confronté à des "surprises", mais j'aurai cependant pu l'être : atteint d'une maladie génétique (aujourd'hui bien soignée), j'ai évalué en son temps le "risque" de contribuer à donner la vie à des enfants peut être visuellement gênés, ce que je ne souhaitait évidemment pas pour eux, mais je dirais ennvers et contre tout, confiant autant dans les progrès de la médecine que dans la capacité de la nature à aménager intelligemment les choses (= un foetus non viable ne va pas à terme par exemple).
De fait mes garçons sont en très bonne santé et j'en suis très heureux surtout et avant tout pour eux. Il est évidemment toujours un peu facile de s'exprimer "sur le papier", mais je crois que si le destin avait du s'écrire de telle sorte qu'is aient une quelconque autre ""anomalie"" (les sur guillemets exprès), je crois que ce que j'aurai surtout retenu (ce qui est un peu égoïste d'ailleurs vis à vis d'eux) c'est le bonheur de les aimer....
En aucune manière tu ne saurais être une "erreur de la nature" et je serais bien surpris que tes parents pensent une telle chose : d'ailleurs, ils t'ont accueillie et gardée comme leur fille qu'ils aiment certainement. Si cela se trouve, ils se font plus de souci (à tort ou à raison) pour toi et ton avenir que de se poser des questions sur l'amour qu'ils te portent (mais là je suis trop extérieur pour apprécier les choses, cela n'appartient qu'à tes parents et à toi).
Sur l'aspect chirgugical, et pour autant qu'il existe des techniques appropriées, efficaces et compatibles financièrement et logistiquement, une intervention pourrait constituer une option intéressante à envisager : si ce moyen te semble essentiel/utile pour surmonter des appréhensions qui se comprennent et s'expliquent totalement, et quoi que certain(e)s (en général mal placé(e)s) diraient peut être que c'est une solution de facilité, ma foi, vu tout ce que tu as déja encaissé, tu restes souveraine pour apprécier la chose... A titre personnel, il me semble qu'en matière de facilité tu peux y aller franchement : tu as largement payé d'avance !!!
Te renouvelle mes plus vifs et sincères encouragements !